Entrepreneurship: boosting start-ups born in research

C’est dans le cadre général du plan France 2030, doté au total de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, un plan national qui vise le développement de la compétitivité industrielle et des technologies d’avenir, que le Gouvernement français entend développer cette nouvelle dynamique d’innovation.

Trois voies pour renforcer une ambition

"Cette ambition nécessite de renforcer encore significativement le lien entre la recherche et l’innovation par la création des startups, dès lors dites deeptech". C’est en ces termes que la ministre en charge de la recherche a présenté, avec le ministre délégué à l’industrie, le renforcement des actions du Gouvernement pour favoriser "l’émergence et la croissance des startups deeptech, porteuses d’innovations de rupture issues de la recherche". Ce plan s’articule autour de trois piliers :

• il s’agit d’abord de la mise en place de vingt-cinq pôles universitaires d’innovation (PUI) pour partager un cadre collectif d’engagement. L’objectif est d’avoir "derrière chaque découverte scientifique le réflexe de l’innovation par une proximité avec les équipes de recherche, à l’échelle d’un site universitaire en dotant ce dernier d’une stratégie d’innovation, d’une gouvernance unique et de moyens agiles". 160 millions d’euros seront mobilisés pour "maximiser ainsi le potentiel de valorisation" ;

• à la création de ces PUI s’ajoute l’accélération du plan deeptech, avec la mobilisation de 65 millions d’euros supplémentaires. Cette accélération se traduit par un renforcement des actions existantes, telles que les concours i-Lab et la bourse French Tech émergence et la déclinaison d’actions supplémentaires, comme la création d’une bourse French Tech Emergence Lab, une nouvelle aide pour accélérer les projets de création d’entreprises issues de la recherche ;

• enfin, dernier pilier, le renforcement de la valorisation des travaux issues de la recherche et des programmes de recherche thématiques (PEPR). Dans ce cadre, 275 millions d’euros sont mobilisés autour de 17 projets retenus "pour structurer au niveau des stratégies nationales la capacité de détection et d’accompagnement de la valorisation de la recherche". 

A noter, en complément de ces mesures, la création d’un fonds spécifiquement dédié à la deeptech et doté de 100 millions d’euros qui permettra à l’État de "soutenir en fonds propres ces startups, une fois créées à différents stades de développement".

Une nouvelle aide pour accélérer les projets

Dans le panel de mesures annoncées, figure ainsi la création de la Bourse French Tech Emergence Lab qui constitue une nouvelle aide pour accélérer les projets de création d’entreprises issues de la recherche. Cette bourse, lancée courant 2023 par Bpifrance (Banque publique d’investissement), prendra la forme d’une subvention à destination des projets de création startup deeptech issus de laboratoires de la recherche publique et sera dotée de 20 millions d’euros en 2023.

Cette bourse, expliquent les ministères concernés, permettra de "raccourcir le temps entre découverte scientifique et la création d’une startup associée". Elle aidera les équipes portant des projets en lien avec la valorisation de leur recherche à "structurer une dynamique entrepreneuriale, à identifier des compétences supplémentaires pour doter le projet d’une équipe dirigeante polyvalente et en capacité de développer le projet entrepreneurial". D’un montant maximal de 120 000 euros, elle permettra notamment d’éprouver "la faisabilité d’une déclinaison entrepreneuriale d’un résultat scientifique".

D’autres objectifs assignés au French Tech Finance Partners

C’est dans le même but général, promouvoir les startups, mais en garantissant "des solutions utiles et concrètes à toutes les étapes de financement pour les startups françaises", que s’est tenue la première réunion du French Tech Finance Partners, le 3 janvier dernier.

Le French Tech Finance Partners, souligne le ministère de l’économie, a été créé face au constat suivant : les investisseurs de la tech française, acteurs clé de la croissance des entreprises, "n’ont pas d’instance représentative dédiée leur permettant de faire des propositions concrètes et d’avoir un dialogue structuré avec le Gouvernement".

Aussi, à l’issue de cette rencontre, le ministère de l’économie a-t-il annoncé les objectifs assignés à cette nouvelle instance : financement des startups en région, financement de la deeptech et affichage des critères de sélection des programmes French Tech. Le but du French Tech Finance Partners est ainsi triple :

• identifier les obstacles aux financements d’entreprises en France; 

• contribuer à l’élaboration des politiques publiques

• renforcer l’attractivité de la France pour les investisseurs internationaux.

Les travaux de cette nouvelle instance, précise le ministère, feront l’objet d’une restitution au début du printemps et "éclaireront les décisions à venir du Gouvernement".