Egalité femmes/hommes : les engagements de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche a rappelé son engagement pour favoriser la place des femmes dans les carrières scientifiques : féminisation des filières, mixité des postes à responsabilités, lutte contre les stéréotypes par la promotion de l'image des femmes etc.
En matière de féminisation des filières, Frédérique Vidal, ministre en charge de l’enseignement supérieur français, relève que « des améliorations sont indéniablement à l'œuvre depuis quelques années, notamment sous l'impulsion du ministère ». Mais, poursuit-elle, « ce constat doit le plus souvent être tempéré par le chemin qui reste à accomplir ».
Des chiffres pour montrer la réalité
Une série de chiffres, proposés par l’administration, vient étayer le propos de la ministre. Ainsi, 56 % des étudiants de l'enseignement supérieur sont des femmes et pourtant, celles-ci « restent minoritaires dans de trop nombreux parcours ». C’est le cas dans les filières ingénieurs et technologiques où « la part des femmes reste faible et peine à progresser ». En dix ans en effet, cette proportion a augmenté de 2,3 points mais elle atteint seulement 28%.
Plus généralement, en 2019, 39 % des enseignants-chercheurs titulaires dans la filière universitaire sont des femmes. Mais si elles représentent 63% des enseignants-chercheurs dans les disciplines des langues et littératures, elles ne sont que 19% dans celles des sciences de l'ingénieur. Dans les filières des sciences dites « dures », comme dans le domaine des mathématiques et de l'informatique, 15% seulement des chercheurs sont des femmes.
Des actions pour corriger le tir
Cependant, selon le ministère, la promotion de l'égalité femmes-hommes dans l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation est l’un des piliers de la politique ministérielle. Depuis 2017, c’est « un véritable travail de fond » qui est mené « pour favoriser la mixité des filières de formation des métiers et des postes à responsabilités », mais aussi « pour lutter contre les stéréotypes par la promotion de l'image des femmes dans les sciences et par la valorisation des travaux des chercheuses avec de nombreux dispositifs ».
Le ministère développe en effet plusieurs actions concrètes qui affirment cet engagement, telles que :
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la mise en avant de « femmes modèles » pour faire évoluer les représentations avec des actions emblématiques comme le Prix Irène Joliot-Curie ;
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le soutien financier pour des opérations de sensibilisation dans les classes et de mentorat auprès des femmes pour les accompagner dans leur progression de carrière ;
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le renforcement de l'attractivité des carrières scientifiques avec la mise en œuvre de la Loi de programmation pour la recherche ;
A ces actions ponctuelles s’ajoute un ambitieux « plan d'action égalité », bâti autour de quatre axes : le traitement des écarts de rémunération, l'égal accès aux emplois et aux responsabilités, l'articulation des temps de vie personnel/professionnel, mais aussi la prévention et le traitement des discriminations, des actes de violences, de harcèlement moral ou sexuel ainsi que des agissements sexistes.
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