Groupe d'étudiants diplômés
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Baromètre emploi de la CGE : 8 étudiants sur 10 confiants dans leur avenir professionnel

Étudiants, Institutionnel

Pour la 5e année consécutive, la Conférence des grandes écoles (CGE) publie une nouvelle édition de son baromètre des attentes des « jeunes talents » en matière d’emploi. Cette enquête, qui a recueilli l’opinion de 2300 étudiants et alumni issus de 131 grandes écoles françaises, montre que les jeunes interrogés sont davantage confiants quant à leur avenir professionnel, malgré quelques inquiétudes liées au contexte économique, social, environnemental et international.

Talents, ce qu’ils attendent de leur emploi, tel est le nom de cette enquête réalisée à la demande de la CGE par IPSOS et BCG (Boston Consulting Group, cabinet international de conseil en stratégie), dont les enseignements sont multiples. Loin d’être béatement optimiste, cette enquête montre en effet chez les jeunes sondés une forte confiance en l’avenir teintée de certaines craintes, mais avec la certitude qu’il existe des leviers pour faire bouger les choses.

 

 

Une confiance dans le marché de l’emploi malgré un contexte de crise

78% des étudiants déclarent ne pas être inquiets quant à leur capacité à intégrer le marché du travail. Une projection bien plus optimiste qu'auparavant, selon la CGE, puisqu'ils n'étaient que 54% à se déclarer confiants en 2021.

Précisément, 8 étudiants sur 10 se disent confiants quant à leur insertion professionnelle, même si pour près d’un étudiant sur 2 cette confiance est modérée. C’est le premier enseignement de cette étude qui montre clairement que les étudiants des grandes écoles sont rassurés : 83% d’entre eux ont un projet professionnel (plus ou moins clairement défini) et 78% s’estiment certains dans leur capacité à intégrer le marché du travail. Dans le détail, ce sont 82% des étudiants en école d’ingénieur et 75% des étudiants en école de management et de commerce qui se déclarent confiants. Du côté des « inquiets », on remarque une surreprésentation des femmes (28% contre 16% des hommes) et des étudiants ayant au moins un parent employé ou ouvrier (29%).

 

Les métiers du secteur de l’environnement privilégiés

Les « jeunes talents » se disent toutefois « préoccupés, à titre personnel, par la multitude des crises qui secouent notre société ». Ces inquiétudes se traduisent dans différents domaines : en premier lieu figure la crise environnementale (pour 77% des jeunes interrogés), mais aussi les tensions géopolitiques (38%), les inégalités sociales (35%), l’avenir de la démocratie (28%) ou encore l’éducation (25%). Plus exactement, 6 étudiants sur 10 déclarent que ce « contexte de polycrise » les a conduits à « reconsidérer le projet professionnel envisagé au début de leurs études » et près d’un jeune sur 4 estime même que cela a « beaucoup changé les choses ».

Selon la CGE, « ces inquiétudes rejaillissent sur leur avenir professionnel, puisqu’une forte majorité d’entre eux souhaite travailler dans le secteur de l’environnement ». L’environnement est ainsi largement en tête des domaines privilégiés (76% des étudiants et 78% des alumni souhaitent y accéder), suivi par le secteur des énergies puis les activités de conseil, l’engagement dans l’humanitaire, l’économie sociale et solidaire et l’agriculture ou l’agro-alimentaire.

 

Une certaine quête de sens

Dans ce contexte, c’est ainsi la « quête de sens », comme le souligne la CGE, qui passe en tête des attentes des jeunes. Dans le cadre de leur vie professionnelle, 56% des étudiants et 46% des alumni seraient ainsi « avant tout fiers d’avoir contribué à des changements positifs pour la société ».

Parallèlement, les étudiants « expriment de très fortes aspirations en termes de réorganisation du temps de travail : plus de temps pour leurs proches, pour travailler moins, pour s’investir autrement, voire pour réfléchir à leur carrière ». Dans le même ordre d’idée, 71% des étudiants et 67% des alumni se disent prêts à accepter un emploi plus précaire mais porteur de sens. Plus de 80% des répondants souhaitent consacrer davantage de temps à leur proches et leur famille et 78% des répondants souhaitent avoir des horaires plus flexibles. Et même, assure la CGE, le « manque d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle est la deuxième raison qui mènerait les répondants à démissionner de leur poste » (88% des répondants). Bref, « si les talents veulent s’impliquer face à l’urgence climatique, ils ne sont pas prêts à renoncer à prendre soin d’eux et de leur famille ».

 

L’emploi comme un levier pour faire bouger les choses

De ce fait, travailler dans une « entreprise à impact » est un choix privilégié par 61% des alumni. Comme le relève la CGE, « dans le cadre de leur vie professionnelle, alumni et étudiants seraient avant tout fiers d’avoir contribué à des changements positifs pour la société et d’avoir été utiles aux autres, loin devant une carrière réussie et la rémunération ».

Cette nouvelle vision du monde et des choses amène les jeunes, selon la CGE, à considérer « leur emploi comme un levier pour faire changer les entreprises en matière d’engagement environnemental et social ». Une attitude confirmée par d’autres résultats importants et notamment le fait que 71% des répondants se disent prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social et/ou environnemental ou que 50% d’entre eux soient prêts à accepter une baisse de salaire pour travailler dans un secteur engagé. Et la CGE d’en conclure que « les étudiants et alumni sont aujourd’hui en position de force sur le marché du travail. Les entreprises se livrent à une guerre des talents et cherchent à davantage engager leurs collaborateurs. Les talents français en ont conscience et souhaitent capitaliser sur leur emploi pour obtenir des engagements de ces dernières ».

 

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Publié le : 06/06/2023 à 11:38
Mis à jour le : 06/06/2023 à 11:56
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