TOP 10 des livres 2024

Nos 10 coups de coeur littéraires en 2024

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En cette fin d’année 2024, la littérature française, celle en tout cas qui obtient les prix littéraires les plus prestigieux, est en fait souvent une littérature francophone internationale. Dans la même veine, l’édition française ouvre son horizon avec des BD françaises adaptées d’oeuvres étrangères ou des prix littéraires créés spécialement pour des auteurs étrangers. Tour d’horizon de ces livres à offrir ou à s’offrir !

Les prix Goncourt

Commençons par le roman dont vous avez sans doute entendu parler et notre coup de coeur n°1 ! Il s’agit de celui qui a obtenu le prix le plus couru en France, le Prix Goncourt, attribué cette année au roman Houris par Kamel Daoud, auteur franco-algérien (éditions Gallimard). La narratrice est ici une jeune fille qui se souvient de la guerre d’indépendance qu’elle n’a pas connue et qui doit « oublier la guerre civile des années 1990 » qu’elle a elle-même traversée. 

 

Coup de coeur n°2, et toujours au rayon des Goncourt, le Prix Goncourt des lycéens, patronné par le ministère de l’éducation nationale, a été décerné à Sandrine Collette pour son roman Madelaine avant l'aube (éditions JC Lattès). Dans cette histoire, l’héroïne est aussi une femme, une « fillette affamée et sauvage, sortie des forêts, passionnée, courageuse, si vivante » qui va être adoptée par les habitants d’un paisible hameau jusqu’au jour où…

 

D’autres prix, d’autres horizons lointains

D’autres auteurs étrangers ont été récompensés, cette année encore, par de prestigieux prix français.

C’est d’abord le cas de Jacaranda (éditions Grasset), coup de coeur n°3, par Gaël Faye, auteur-compositeur-interprète-rappeur et écrivain franco-rwandais (et même alumni français !) qui vient d’obtenir le Prix Renaudot, après avoir décroché le Prix Goncourt des lycéens en 2016 pour son roman Petit Pays. Dans Jacaranda, quels secrets sont cachés à l’ombre de cet arbre ? Il faudra des années pour le découvrir, « des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi ». Sur quatre générations, ce beau roman « raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon ».

 

Autre alumni français, notre coup de cœur numéro 4, Abdellah Taïa, né au Maroc qui a suivi un doctorat de littérature française en Sorbonne en 1999 et qui vient de publier un roman Le Bastion des larmes (éditions Julliard) ayant obtenu le Prix décembre 2024 et le Prix de la langue française 2024 (ainsi qu’une nomination au Prix Goncourt des lycéens !). Dans ce très beau roman, le héros, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé après la mort de sa mère, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l’héritage familial. En lui, souligne l’éditeur, « c’est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre »… 

 

Coup de coeur n°5, le Prix Médicis, attribué cette année à Julia Deck, née à Paris d’un père français et d’une mère britannique, pour son roman Ann d’Angleterre (éditions du Seuil) où l’auteure raconte « sur un rythme vif et non dénué d’humour british », la vie de sa mère issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s’est élevée socialement en venant habiter en France, tout en continuant d’entretenir « un rapport complexe avec sa famille d’Angleterre »

 

 

Dans cette catégorie des auteurs d’origine étrangère, notre coup de coeur n°6, le roman Le Rêve du jaguar (éditions Rivages) de Miguel Bonnefoy, écrivain né en France de parents sud américains et qui se définit lui-même comme un « auteur français et vénézuélien ». Son roman, qui a été doublement primé (Prix Femina 2024 et Grand Prix du roman de l’académie française 2024), a été directement écrit en français. Il s’inspire de son épopée familiale dans une « saga vibrante aux personnages inoubliables », le tableau, « inspiré de ses ancêtres, d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela »

 

 

Notre 7e coup de cœur, le Prix du roman des étudiants Ilaria ou la conquête de la désobéissance (Zoé éditions) par Gabriella Zalapi, qui a déjà obtenu le Prix Femina des lycéens 2024. Dans ce roman, une autofiction, Gabriella Zalapi, d’origine anglaise, italienne et suisse, nous emmène avec Ilaria sur les routes du nord de l’Italie puis en Sicile. Dans ce récit, « il y a du gris, de l'autoroute, du nuage de nicotine, mais il y a aussi des trouées de lumière grâce à ce regard d'enfant »

 

 

Des bandes dessinées aux couleurs internationales

Trois bandes dessinées forment ensemble notre coup de cœur numéro 8.

Il s’agit d’abord des Guerres de Lucas (éditions Deman) par Laurent Hopman et Renaud Roche, qui a obtenu le Prix BD Fnac France Inter 2024 et qui propose « une exploration inédite des coulisses de Star Wars et dans la vie de George Lucas »

 

Autre BD qui rejoint le Prix Goncourt, Petit pays par Marzena Sowa et Sylvain Savoia (éditions Dupuis), une BD franco-belge adaptée du roman de Gaël Faye (voir plus haut), qui décrit le quotidien en planches dessinées d’enfants métis franco-rwandais qui voient « leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile ». 

 

Enfin, clôturant notre triple choix, La Route par Manu Larcenet (éditions Dargaud), adaptation du célèbre roman La Route de Cormac McCarthy, qui a obtenu le Grand Prix BD des lectrice du magazine Elle. La marche d’un père et son fils dans un monde détruit, « une description visuelle remarquable » du texte original, selon les critiques.

 

 

Des romans étrangers primés en France

Certains prix couronnent aussi des romans étrangers (traduits en français à partir d’une langue étrangère).

C’est le cas par exemple de notre coup de coeur n° 9, le Prix Médicis étranger, attribué au roman Tarentule d’Eduardo Halfon (éditions de La Table Ronde), un écrivain guatémaltèque. Dans ce roman, « entrelaçant passé et présent, réalité et fiction », Eduardo Halfon donne un « récit foisonnant de symboles pour toucher du doigt les fondements de son identité »

 

 

Coup de coeur n°10, le Prix Femina étranger pour Propre (éditions Robert Laffont) d’Alia Trabucco Zerán, une écrivaine et avocate italo-chilienne. Ce roman raconte l'histoire d'Estela, qui « quitte sa mère dans le sud pour aller travailler dans une pension de famille à Santiago et y reste pendant les sept années suivantes, nettoyant et élevant une fille en proie à l'anxiété ». Mais la fillette meurt… Un « roman psychologique haletant, angoissant et addictif ».

 

 

Et maintenant, à vous la lecture !

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Publié le : 19/12/2024 à 13:49
Mis à jour le : 19/12/2024 à 17:05
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