Chiffres clés 2023 : 6,4 millions d’étudiants en mobilité internationale
Le monde compte près de 6,4 millions d’étudiants mobiles, un niveau jamais atteint auparavant (+32% en cinq ans). Ils font de l’Union européenne leur première destination. La France en attire également un nombre record, plus de 400 000, soit 8% de plus que l’année précédente. Elle confirme ainsi qu’elle a su rester attractive malgré la pandémie de covid-19, qui a figé, un temps, les mobilités. L’édition 2023 des Chiffres Clés de Campus France témoigne également d’une mobilité étudiante particulière, liée aux crises et conflits qui parcourent le monde : depuis l’Ukraine jusqu’à l’Iran, de l’Afghanistan à la Syrie, ce sont des centaines de milliers d’étudiants qui sont contraints à l’exil.
La France, 6e pays d’accueil des étudiants mobiles
Selon l’institut statistique de l’Unesco, la France est, en 2020, le 6e pays d’accueil des étudiants internationaux. Elle est devancée par les grands pays anglo-saxons – États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada - qui bénéficient de l’attrait des formations offertes en anglais, et par l’Allemagne. Derrière la France, la Chine, le Japon et la Turquie mettent en place des stratégies offensives pour attirer les jeunes talents du monde entier. Même si les données n’en donnent qu’un aperçu partiel, la pandémie a eu un impact différent selon les pays : indolore en France où le nombre d’étudiants continue d’augmenter en 2020, elle se ressent aux États-Unis, en Australie, ou encore aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, qui comptent parmi les 20 premières destinations de la mobilité étudiante mondiale.
L’Asie, première région d’origine des étudiants dans le monde
Trois pays asiatiques - la Chine, l’Inde, le Vietnam – continuent d’être en tête des pays d’origine de la mobilité étudiante mondiale. Plus d’un million de Chinois partent étudier à l’étranger, soit près de deux fois plus que le nombre d’Indiens (520 000), et 8 fois plus que les Vietnamiens (130 000). La France est aussi le 6e pays d’origine des étudiants internationaux, et le nombre de Français qui partent à l’étranger continue d’augmenter (+25% en cinq ans).
La région Asie-pacifique suscite l’intérêt des principaux pays de destination de la mobilité étudiante mondiale en raison de son poids démographique, et d’un enseignement secondaire qui se démocratise et gagne en qualité. Les premiers pays d’accueil se disputent les talents qui en sont originaires en utilisant leur enseignement supérieur comme outil d’influence.
L’Union européenne, première destination des étudiants dans le monde
L’Union européenne demeure en 2020 la 1re région d’accueil, devançant l’Amérique du Nord et la 2e région d’origine des étudiants, devancée par l’Asie-Océanie.
A noter enfin, selon les données Erasmus+ datant de 2021, que la France était le 3e pays le plus choisi par les étudiants et personnels du programme, derrière l’Espagne et l’Allemagne et devant l’Italie et la Pologne.
Un fort rebond du nombre d’étudiants étrangers en France
Le nombre d’étudiants étrangers inscrits en France a cru de 8% en 2021-22, et dépasse désormais la barre des 400 000 : il s’agit de la croissance la plus forte enregistrée depuis plus de 15 ans, portée notamment par l’augmentation du nombre d’étudiants européens (+21%) et de la mobilité d’échange (+46%). Un net rebond confirmé par les perspectives de recrutement pour l’année 2022/23, avec des visas délivrés pour études et stages en hausse de 21 % par rapport à 2021, année de repli en raison de la pandémie.
Qui sont les étudiants étrangers en France ?
En 2022, l’enseignement supérieur français s’est particulièrement mobilisé pour soutenir et intégrer les étudiants ukrainiens exilés, 2 000 d’entre eux ont bénéficié d’un refuge académique en France. |
Les nationalités les plus représentées parmi ces 400 000 étudiants sont le Maroc, l’Algérie, la Chine, l’Italie, et le Sénégal. L’Afrique du Nord Moyen-Orient est la zone d’origine la plus importante (29%), la deuxième étant l’Europe (25%). Sur cinq ans, la plus forte hausse concerne les étudiants venus d’Afrique subsaharienne (+40%).
Les étudiants internationaux sont inscrits, pour les 2/3 d’entre eux, à l’université (65%), puis en écoles de commerce (14%), écoles d’ingénieurs (7%) et formations en lycée (classes prépas notamment – 5%). Au global, 13% des étudiants en France sont étrangers, un niveau qui atteint 38% parmi les doctorants (-2 points en un an). L’Île-de-France en accueille plus du tiers, devant Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie.
En 2021-22, plus de 9 400 étudiants et stagiaires étrangers ont bénéficié d’une bourse d’études du gouvernement français soit 22% que l’année universitaire précédente.