Réforme du système de santé universitaire : tous les étudiants vont bénéficier des services de santé

Comme le rappelle le ministère, les Services de santé universitaires (SSU) permettent actuellement aux étudiants des universités de bénéficier d'un accompagnement en termes de santé et de prévention sanitaire. Pour mener à bien ces missions, les SSU, présents dans la plupart des universités françaises, s’appuient "sur une très bonne connaissance des besoins du public étudiant et se sont notamment illustrés dans la gestion de la crise sanitaire pour laquelle ils ont été particulièrement mobilisés".

Une évolution nécessaire après la crise sanitaire

La crise sanitaire liée à la pandémie a en effet permis d’étendre la capacité d’action des SSU qui se sont vu confier de nouvelle tâches et, en particulier : tests, vaccinations, soutien et accompagnement en matière de santé mentale, lutte contre l’isolement. Pour autant, selon le ministère, cette crise a eu pour effet de mettre également en évidence "le besoin de mieux coordonner l’action des SSU avec les acteurs de soins du territoire".
Depuis le début de cette année, une concertation a été mise en place pour renforcer ces services et mieux les organiser. Les associations étudiantes, les services de santé, les conférences d’établissements, l’association des villes universitaires, le CNOUS et la Caisse nationale d’assurance maladie ont notamment participé à ces discussions.

Des services universels pour tous les étudiants

C’est au terme de ces échanges qu’est née la volonté de faire évoluer les services de santé universitaire pour en faire de véritables services de santé pour tous les étudiants, des universités comme des écoles.

Outre cet élargissement du public pouvant accéder aux services proposés, on note d’autres avancées, telles que :

• une réponse aux besoins des étudiants, grâce à une approche territoriale, fondée sur une étude des besoins en santé du terrain ;

• une représentation accrue des étudiants dans la gouvernance des nouveaux services de santé (construction d’une stratégie en santé et définition de plans d’actions en fonction des besoins du territoire) ;

• une légitimité d’action dans tous les domaines de la santé étudiante, qu’elle soit mentale, sexuelle, ou qu’elle relève des addictions et de l’accompagnement nutritionnel.

Pour assurer ces nouvelles missions, les SSE vont bénéficier d’une enveloppe budgétaire de 8,2 millions d’euros dès 2023 (masse salariale des personnels de santé et moyens de fonctionnement).

Vers une approche systémique de la santé étudiante

France Universités, la principale conférence d’établissements d’enseignement supérieur français qui fédère toutes les universités du territoire, salue ainsi la réforme des services de santé. Selon la conférence, cette transformation réaffirme que "la santé est au cœur des missions de la vie étudiante des universités, qui en assurent le pilotage et voient leurs missions renforcées".

Au-delà du renforcement de ces missions, France Universités se réjouit aussi, plus globalement, que la réforme place désormais "au cœur des priorités la santé mentale, la santé sexuelle, l’activité physique adaptée, la nutrition et la prise en charge des conduites addictives, autrement dit une approche systémique de la santé étudiante".