Les notes Campus France : l'accueil des réfugiés dans l'enseignement supérieur
La nouvelle note publiée par Campus France décrit les principaux dispositifs mis en place pour accueillir les réfugiés et leur permettre de poursuivre des études dans leur pays d’accueil.
De nombreuses initiatives pour accompagner les réfugiés se sont développées en France et en Europe, en particulier depuis les débuts du conflit syrien. L’enseignement supérieur s’est mobilisé afin de favoriser la scolarisation et l’intégration des jeunes réfugiés, mais également de leur permettre d’envisager des débouchés professionnels au sein de leur pays d’accueil.
La nouvelle note publiée par Campus France décrit les principaux dispositifs mis en place pour accueillir les réfugiés et leur permettre de poursuivre des études dans leur pays d’accueil, témoignant de l’engagement de la France et de ses établissements d’enseignement supérieur en faveur de l’accueil des réfugiés.
Les réfugiés partent d’abord dans les pays limitrophes
En 2019, le monde comptait 26 millions de réfugiés dont au moins 6 millions originaires de Syrie. La grande majorité a fui dans un pays limitrophe (environ 80%) ; la Turquie accueille à elle seule 3,7 millions de réfugiés. Au Liban près d’une personne sur six est réfugiée. Seule une infime partie des déplacés a accès à l’enseignement supérieur. Parmi les réfugiés syriens par exemple, ils seraient environ 40 000 à être inscrits dans un cursus d’enseignement supérieur diplômant dans un pays limitrophe.
Des initiatives sont mises en place pour permettre l’intégration des réfugiés dans l’enseignement supérieur des pays d’accueil, ainsi que pour soutenir les communautés locales fragilisées par l’accueil de nombreux déplacés. L’Union européenne (UE) œuvre dans ce sens grâce à son « Fonds Madad » en réponse à la crise syrienne. Campus France participe à des projets de l’UE, comme HOPES, dont la seconde phase vient d’être lancée en avril 2020 pour une durée de 44 mois.
Une coordination des actions au niveau européen
Certains pays européens se présentent comme des pays d’accueil des réfugiés. Ainsi, fin 2016 l’Allemagne avait accueilli 1,3 million de réfugiés et demandeurs d’asile et la France 400 000. En 2017, 3,5% de la population suédoise était composée de réfugiés. L’Allemagne accueille plus de 25 000 étudiants réfugiés grâce à ses différents programmes, dont une majorité de Syriens. L’UE coordonne des actions à l’échelle européenne et multiplie les initiatives pour aider les étudiants réfugiés sur son territoire comme les programmes inHERE et Uni(d)iversity.
L’accueil des réfugiés en France
En France également, des dispositifs se mettent en place : 1 500 étudiants réfugiés ont pu étudier en France en 2018-2019 grâce au programme AIMES porté par l’Agence universitaire de la Francophonie. Cela s’est traduit par la création de 19 diplômes universitaires « Passerelle – étudiants en exil ». Ils donnent accès aux bourses d’études du gouvernement français et préparent les étudiants à intégrer un cursus universitaire.
Un programme de bourses destiné aux réfugiés de nationalité syrienne, financé par le MEAE et géré par Campus France, a également offert l’opportunité à 265 étudiants de bénéficier d’une bourse. Il est renouvelé cette année.
En outre, associations, acteurs locaux et privés ont permis à des milliers de réfugiés de suivre un enseignement.
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CollectionLes NotesMise à jourjuin 2020