En chiffres : 10 ans de mobilité
À l’occasion de ses dix ans d’existence, Campus France retrace, dans une étude inédite, les transformations de la mobilité étudiante et de recherche ayant eu lieu au cours de la dernière décennie, transformations dont l’agence a été à la fois actrice et analyste.
En dix ans : une compétition accrue pour l’accueil des étudiants internationaux
En dix ans, la population étudiante mondiale a augmenté de 30% tandis que le nombre d’étudiants mobiles a progressé deux fois plus vite (5,6 millions d’étudiants en mobilité en 2018, soit 2,5% de la population étudiante). Les pays anglo-saxons ont confirmé leur place en tête de l’accueil des étudiants dans le monde, mais les États-Unis, 1ers, et le Royaume-Uni, 2e, ne progressent plus aussi significativement sur les dernières années, à l’inverse de l’Australie, 3e, et du Canada, 7e, au développement particulièrement notable. De telles évolutions, portant sur 2009-2018 (source Unesco), dressent des tendances qui ont pu être contredites par la crise sanitaire et des événements d’influence majeure comme le Brexit.
Première zone d’accueil et deuxième zone d’origine des étudiants internationaux, l’Europe est au carrefour des mobilités. Les universités européennes qui se construisent dans l’espace communautaire – et au sein desquelles la France est un des piliers –, ainsi que les doubles diplômes, participent d’une offre renouvelée.
L’Asie-Océanie a renforcé sa position de première zone d’origine des étudiants mobiles dans le monde, à travers notamment les progressions fortes des effectifs en provenance de Chine (+87%) et d’Inde (+82%), mais aussi du Vietnam (+149%) qui rejoint la 4e place derrière l’Allemagne. L’Afrique est également un continent d’avenir pour la mobilité étudiante : les étudiants subsahariens ne représentent que 4% de la population étudiante mondiale mais 8% des étudiants mobiles, et cette part devrait continuer à augmenter dans les années à venir. La France, qui accueille 12% de ces étudiants, est leur premier pays de destination, devant les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni.
En France, une très nette croissance de l’accueil et une montée dans les classements
En dix ans, le nombre d’étudiants étrangers en France a augmenté de 28%. Tous les principaux types d’établissements ont vu croître en leur sein le nombre d’étudiants étrangers au cours de la décennie. Les écoles de commerce, d’ingénieurs et les formations d’enseignement supérieur dans les lycées connaissent des croissances particulièrement importantes (respectivement +169%, +120% et +122%). À l’université, la croissance la plus importante a déjà eu lieu la décennie précédente (+70% sur 20 ans). Dans le même laps de temps, les établissements français ont nettement amélioré leur position dans les classements internationaux des universités : la France est désormais présente aux premières places dans le classement de Shanghai ou celui du Times Higher Education. Enfin, les étudiants français constituent le sixième contingent d’étudiants internationaux, avec près de 100 000 étudiants en mobilité sortante en 2018, soit près du double en dix ans (+87%).
Portant un regard rétrospectif sur dix ans, cette étude offre des clés pour réfléchir aux transformations en cours et à venir et pour renforcer la place de la France au cœur des mobilités.
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