Paris 2024 : 25 élèves-ingénieurs qualifiés
Après France Universités qui annonçait il y a quelques jours la participation effective de nombreux étudiants des universités aux JO, c’est au tour de la CDEFI, la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs, de proposer un focus sur les élèves ingénieurs impliqués dans Paris 2024. Cette participation est l'occasion de montrer « l’engagement historique et pionnier » des écoles d'ingénieurs dans l'accueil et l'accompagnement des étudiants sportifs de haut niveau.
Selon la CDEFI, c’est en effet l’agilité des écoles d’ingénieurs qui permet de proposer aux sportifs de haut niveau qui suivent une formation d’ingénieurs « une personnalisation et une adaptation de leur parcours de formation en accord avec leur double-projet sportif et académique ».
Participer aux Jeux olympiques et paralympiques
Au total, ce sont ainsi 25 élèves-ingénieurs qui sont qualifiés à la fois pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Vingt d’entre eux vont concourir aux Jeux olympiques dans différentes disciplines sportives :
- la natation (artistique ou en relais), avec cinq sportifs issus de différentes écoles : l’ESIEE Paris (école d'ingénieurs dans les domaines des transitions numérique, énergétique et environnementale), l’INSA Toulouse (Institut national des sciences appliquées) et l’IPSA Paris (école d’ingénieurs aéronautique et spatiale) ;
- l’athlétisme (saut en longueur, 1500 mètres, 5000 mètres, 800 mètres) avec quatre sportifs engagés venus de l’INSA Toulouse, l’INSA Rennes, l’INSA Lyon, Polytech Sorbonne (école polytechnique universitaire de Sorbonne Université) ;
- la voile (INSA Lyon), le tir à l’arc (Polytech Sorbonne), l’escalade (Polytech Grenoble) ;
- des sports collectifs : le volleyball et le beach-volley (INSA Toulouse), le water-polo (Polytechnique Marseille) et le hockey sur gazon (Polytechnique Lille).
A noter que plusieurs sportifs, formés en France, concourent pour d’autres pays. C’est le cas :
- en badminton, avec deux élèves (de l’INSA Lyon et de l’INSA Strasbourg) qui défendent les couleurs de l’Algérie ;
- en escalade, avec un élève ingénieur de l’INSA Lyon qui concourt pour l’Afrique du Sud.
Cinq autres jeunes sportifs participent aux Jeux paralympiques dans trois disciplines :
- le para tennis de table avec deux élèves ingénieurs de Polytechnique Tours ;
- la para natation avec deux étudiants de l’INSA Toulouse et de l’ESILV (école d’ingénieurs généraliste) ;
- le para athlétisme avec un sportif de l’INSA Rennes.
Se mobiliser massivement autour du sport et des sciences
Rappelant qu’en avril 2023, la CDEFI a signé avec la CGE (Conférence des grandes écoles), France Universités et le ministère de l’enseignement supérieur et celui des sports une « feuille de route partenariale » pour développer la pratique sportive étudiante, la Conférence souligne que ces Jeux olympiques sont aussi l’occasion pour l'enseignement supérieur et la recherche française « de se mobiliser massivement autour du sport, en lien notamment avec les sciences ».
La CDEFI cite deux projets allant dans ce sens :
- le programme de recherche Sciences 2024, qui réunit le CNRS et plusieurs établissements, dont une douzaine d'écoles d'ingénieurs, autour « de l’optimisation des performances des athlètes français par l’amélioration des matériaux, du design ou des problématiques physiologiques » ;
- la mise en place du label Génération 2024, décerné à des établissements qui se mobilisent pour encourager la pratique physique et sportive chez les jeunes, « en développant des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire, en participant aux événements promotionnels olympiques et paralympiques, en accompagnant ou accueillant des sportifs de haut niveau, ou encore en ouvrant leurs équipements sportifs ». 18 écoles d'ingénieurs sont labellisées Génération 2024.