Chiffres Clés 2024 de la mobilité étudiante : plus de 412 000 étudiants internationaux en France
En 2022-2023, les étudiants étrangers étaient 412 087 à être inscrits dans l’enseignement supérieur français, en augmentation de 3% sur un an et de 17% sur cinq ans. Dans son édition 2024 des Chiffres Clés de la mobilité étudiante, Campus France retrace les dernières évolutions d’un secteur qui, après l’impact contrasté du Covid et l’embellie unanime qui l’a suivi, entre dans une ère plus incertaine.
14% des étudiants de l’enseignement supérieur français sont étrangers
La France demeure une destination de choix pour les étudiants du monde entier, qui dépassent désormais les 412 000 sur le territoire, en progression de 3% sur un an et de 17% sur cinq ans[1]. Les étudiants originaires du continent européen (UE et hors UE), d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord représentent les contingents les plus importants - voir annexe 1. Le nombre d’étudiants asiatiques en France se maintient, grâce notamment à l’augmentation du nombre d’étudiants indiens qui compense la diminution d’étudiants chinois en mobilité. Au niveau mondial, la France maintient sa 6e place parmi les pays d’accueil de la mobilité étudiante (Annexe 3).
Le Maroc, l’Algérie et la Chine demeurent les trois principaux pays d’origine des étudiants étrangers en France (annexe 2), et 21 des 25 premiers contingents d’étudiants étrangers augmentent en 2022-2023, avec une progression particulièrement forte du nombre d’étudiants italiens, espagnols, libanais, congolais et indiens. Le nombre d’étudiants ukrainiens accueillis a aussi doublé en un an (+111%), en lien avec la poursuite de la guerre.
Les étudiants français privilégient les pays voisins ou francophones
En 2021, plus de 105 000 étudiants français sont partis en mobilité diplômante à l’étranger. Un chiffre en progression de 16% depuis 2016, qui fait de la France le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité internationale. Leurs destinations sont avant tout des pays voisins ou francophones : Belgique, Royaume-Uni, Canada, Suisse, Espagne (annexe 4). La France est également le 1er pays d’origine des étudiants et personnels en mobilité Erasmus+ avec près de 53 000 personnes parties en 2022, soit une augmentation de 36% en un an. Leurs destinations privilégiées sont l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.
Dans le monde, la mobilité pour études reprend après l’interruption liée à la pandémie
Au niveau mondial, les dernières données comparatives disponibles sont celles de 2021, année où le nombre d’étudiants mobiles a stagné en raison de la pandémie. Ainsi le nombre d’étudiants accueillis aux États-Unis, en Australie, au Canada, en Chine ou encore au Japon a connu alors une baisse historique, selon ces données publiées par l’institut statistique de l’Unesco, l’OCDE et Eurostat (annexe 3). Mais l’impact du Covid est loin d’avoir été homogène : le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Turquie ont continué d’attirer de plus en plus d’étudiants au cours de cette même année 2021, la France a maintenu ses effectifs.
Depuis 2021, les différents rapports nationaux disponibles montrent que la mobilité est repartie à la hausse et que les étudiants mobiles sont revenus plus massivement dans les principaux pays d’accueil. Mais les changements de politiques publiques annoncés récemment et l’annonce de mesures visant à limiter le nombre d’étudiants mobiles dans certains grands pays d’accueil – au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas - pourraient ralentir la croissance des mobilités étudiantes.
[1] Étudiants de nationalité étrangère inscrit dans l’enseignement supérieur français pour l’année universitaire 2022-2023. Cela inclut les étudiants en apprentissage dans les sections de technicien du supérieur.