Lancement de la 3e édition de Starthèse
La troisième édition de Starthèse est ouverte. Starthèse est un dispositif national de promotion et d’accompagnement d’initiatives de sensibilisation à l’entrepreneuriat de doctorants ou de jeunes docteurs. Centré sur l’innovation technologique et la deeptech, Starthèse promeut également toutes les formes d’innovation en sciences humaines et sociales et en approches transdisciplinaires. En 2024, 21 programmes permettant aux jeunes chercheurs de se lancer dans l’entrepreneuriat ont bénéficié du dispositif.
Jusqu’au 24 février 2025, de nouveaux programmes sont invités à participer au challenge Starthèse, piloté par un comité d’organisation national qui regroupe le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’autres partenaires, tels que France Universités, la Conférence des grandes écoles (CGE), la Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs (CDEFI) ou encore Pépite France. Lancé en 2023, Starthèse, qui s’adresse aux programmes de promotion de doctorants ou docteurs depuis moins de cinq ans, souhaite développer « des solutions répondant aux enjeux auxquels est confronté notre société, qu’ils soient sociaux, économiques, culturels ou environnementaux ».
De la recherche au monde socio-économique
Comme l’explique le ministère, Starthèse doit permettre aux décideurs et financeurs, mais aussi au grand public, de « mieux appréhender le transfert d’un travail de thèse de la recherche vers le monde socio-économique » et, en même temps, de mieux faire comprendre le rôle global des chercheurs. Dans cette perspective, le dispositif s’attache à promouvoir « le rôle primordial » des jeunes chercheurs et doctorants dans la conception de projets entrepreneuriaux, des projets qui se présentent comme « fortement différenciants sur la scène mondiale ».
Il existe en effet, sur l’ensemble du territoire national, « de plus en plus de dispositifs destinés à valoriser les jeunes chercheurs, qu’ils soient doctorants et jeunes docteurs, pour leur capacité à mobiliser les compétences acquises durant leur expérience de recherche ». Parmi ces dispositifs existants, se développent des actions qui mobilisent plus spécifiquement la démarche entrepreneuriale des jeunes chercheurs. C’est pourquoi, « dans ce contexte d’émergence », le ministère a créé Starthèse, un projet national qui a un triple objectif :
- donner de la visibilité à ces dispositifs en entrepreneuriat et les faire connaître ;
- inciter davantage de jeunes chercheurs à y participer ;
- influencer les acteurs socio-économiques pour leur montrer les aptitudes professionnelles des jeunes chercheurs.
Une démarche d’affiliation
Concrètement, Starthèse propose de fédérer chacun de ces dispositifs existants à travers « une démarche d’affiliation pour renforcer leur visibilité comme leur extension, mais aussi pour développer un écosystème à l’échelle nationale ». L’affiliation, souligne le ministère, constitue une condition nécessaire pour qu’un dispositif puisse présenter ses lauréats au challenge Starthèse, au niveau territorial ou au niveau national.
Ce sont donc des dispositifs déjà structurés qui peuvent prétendre à être affiliés à Starthèse. Le dispositif qui demande son affiliation, centré sur l’initiation à l’entrepreneuriat, doit s’adresser aux jeunes chercheurs, c’est-à-dire aux doctorants inscrits pour l’année universitaire en cours ou aux docteurs ayant soutenu il y a moins de cinq ans. Il ne doit toutefois « pas être requis des participants qu’ils candidatent à partir d’un projet réel ou qu’ils s’engagent à continuer l’instruction de ce projet à la suite de cette expérience ».
Un challenge territorial et national
Starthèse est un challenge qui fédère les dispositifs locaux qui lui sont affiliés et ne se substitue pas à eux. Concrètement, le challenge est organisé en premier lieu à l’échelle territoriale et ensuite à l’échelle nationale.
L’échelle territoriale est soit un Pôle universitaire d’innovation (PUI) soit un site universitaire où se coordonnent plusieurs établissements. Les jeunes chercheurs qui participent au challenge territorial doivent être « formés à des méthodes de créativité et de conception qui leur permettent d’imaginer une forme de valorisation de leur expérience de recherche ». Ils doivent aussi être préparés aux « techniques de prise de parole en public pour pitcher leur projet entrepreneurial de manière convaincante ». Mais il n’est pas attendu des lauréats qu’ils présentent un modèle abouti, ni un modèle de financement, ni un business plan.
Dans un deuxième temps, les dispositifs affiliés et leurs lauréats seront invités à un événement national organisé à l’automne par le ministère chargé de la recherche. Cet événement national mettra en avant les jeunes chercheurs lauréats et leur permettra notamment « d’échanger et de faire progresser leurs démarches ». Il n’est en effet « pas prévu de prix en numéraire », mais plutôt d’offrir « la valorisation d’une expérience et une reconnaissance du travail réalisé », tout en assurant la visibilité des lauréats auprès des acteurs socio-économiques.