Classement thématique 2024 de Shanghai : les disciplines scientifiques font briller la France

« Ce classement confirme la position de premier plan de nos établissements dans des disciplines clés pour l’avenir, telles que les mathématiques – au cœur des avancées en intelligence artificielle –, la physique, ainsi que la santé à travers la pharmacie, et l’environnement ». C’est en des termes que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche se félicite du positionnement de la France dans le dernier classement thématique proposé par l’Université Jiao Tong de Shanghai. Ce ranking par disciplines a pour objet d’évaluer les établissements d’enseignement supérieur dans leurs activités de recherche selon 55 thématiques réparties en cinq domaines (ingénierie, sciences naturelles, sciences de la vie, sciences médicales, sciences sociales). Dans chaque catégorie, les établissements sont classées selon des « critères pondérés » qui prennent en compte les résultats, l’impact et la qualité de la recherche, la coopération internationale et les prix académiques internationaux obtenus par les établissements.

La France, championne en mathématiques

Ce nouveau classement détaillé, issu du classement général des universités publié en août dernier, permet de retrouver 83 établissements français d’enseignement supérieur qui se distinguent dans 55 disciplines. Un classement qui permet à la France de se retrouver en très bonne position, la 4e, juste après la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni. 

Dans le détail, c’est d’abord en mathématiques que brillent les établissements français. Dans le Top 50 de cette discipline, on distingue en effet quatre établissements dont les scores sont remarquables :

• l’Université Paris-Saclay, classée au 2e rang mondial ;
• l’Université Paris Cité (6e) ;
• Sorbonne Université (11e) ;
• l’Université Paris Sciences & Lettres (30e).

Avec 29 établissements classés dans cette discipline, les mathématiques sont le domaine dans lequel la France est la mieux représentée.

Plus de 30 universités françaises dans les Top 100 

D’autres disciplines scientifiques affichent aussi de bons résultats pour la France. C’est le cas :

dans les sciences pharmaceutiques, où l’Université Paris Cité se positionne à la 6ᵉ place mondiale ;

dans les matières ayant trait à l’écologie, où l’Université de Montpellier se distingue avec le  7ᵉ rang mondial ;

• en physique, où l’Université Paris-Saclay se place en 8ᵉ position ;
• en océanographie, où Sorbonne Université occupe également la 8ᵉ place ;
• en ingénierie mécanique, la France « affiche une forte progression, avec neuf  établissements supplémentaires présents au classement, dont l’INSA Lyon qui se hisse à la 25e place mondiale », comme le souligne le ministère ;
• en sciences de la terre enfin, cinq établissements français sont classés parmi les 30 premiers mondiaux.

Si l’on considère le classement dans son ensemble, parmi les 83 établissements classés, 34 d’entre eux apparaissent dans au moins un Top 100 :

• l’Université Paris-Saclay se distingue dans 23 disciplines ;
• l’Université Paris Cité dans 22 d’entre elles ;
• Sorbonne Université et l’Université Grenoble Alpes dans 10 disciplines chacune ;
• Paris Sciences & Lettres dans sept thématiques.

Plus précisément encore, l’Université Paris Cité, en nette progression, établit son propre record : elle est la première université française à se retrouver classée dans 41 disciplines différentes.

Une confirmation de la stratégie française

Ces résultats, estime le ministère de l’enseignement supérieur, reflètent ainsi « le solide positionnement des établissements français dans la compétition mondiale ». Selon le ministère, ce classement par discipline vient conforter « les stratégies de site déployées depuis plus de 10 ans pour rassembler organismes nationaux de recherche, écoles d’ingénieurs et écoles de commerce autour d’universités cheffes de file ». Une stratégie de regroupement nécessaire pour « fournir un enseignement supérieur et une recherche au meilleur niveau mondial, dans des domaines très en lien avec les besoins du monde socio-économique ». 

Ces succès, conclut le ministère, sont « le fruit d’une politique de transformation de notre R&D et d’investissements importants dans la recherche, grâce à la Loi de programmation de la recherche, dont le cœur est préservé dans le cadre du projet de budget pour 2025, et au plan France 2030 ».