Rentrée 2022 : La france affiche une augmentation record du nombre d’étudiants internationaux
Le nombre d’étudiants étrangers inscrits en France a augmenté de 8% en 2021-22, et dépasse désormais la barre des 400 000 : il s’agit de la croissance la plus forte enregistrée depuis plus de 15 ans, portée notamment par la croissance du nombre d’étudiants européens. Un net rebond confirmé par les perspectives de recrutement pour l’année 2022/23, avec des candidatures en hausse de 18 % par rapport à l’avant-pandémie.
Plus de 400 000 étudiants étrangers en France, en hausse de 8% sur un an
Après une année de stagnation en 2020-21 dans le contexte de la pandémie (-1 %), le nombre d’étudiants étrangers affiche pour l’année 2021-2022 la croissance interannuelle la plus forte depuis 2005 : + 8% (données MESR/SIES). En incluant les apprentis du supérieur, le seuil des 400 000 étudiants étrangers en France vient tout juste d’être franchi (400 026).
TOP 10 : les étudiants européens des pays voisins en forte hausse
Parmi le top 10 des pays d’origine des étudiants en France, les progressions les plus importantes sont celles des étudiants italiens (4e origine, +16%), espagnols (7e, +25%) et libanais (9e, +30%).
Certaines origines, précédemment en baisse, repartent à la hausse sur la dernière année (Allemagne, +17% ; Etats-Unis, +50%). Seules les mobilités depuis la Chine et le Vietnam restent en baisse avec respectivement, -2% et -4% sur un an.
Les zones Amériques et Europe sont celles qui progressent le plus
À l’échelle des zones géographiques, les chiffres indiquent une reprise particulièrement marquée sur la dernière année pour les Amériques, l’Europe et la zone Afrique du Nord-Moyen Orient (ANMO) :
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Amériques : avec 15 % d’étudiants supplémentaires, c’est la zone qui connaît la plus forte croissance, notamment grâce à l’Amérique du Nord dont les étudiants progressent de 43%. Les effectifs d’Amérique latine et des Caraïbes augmentent de 14%, ceux d’Amérique du Sud de 4%.
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L’Europe (+13%) connaît sur un an la plus forte progression derrière les Amériques et retrouve un niveau supérieur de 10% à l’avant-pandémie. Les pays hors-UE - qui comprennent désormais le Royaume-Uni - progressent de 25%, les pays de l’UE de 9%.
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La zone Afrique du Nord - Moyen Orient, première zone par le nombre d’étudiants accueillis, progresse de 10% sur un an et de 32% sur cinq ans. Une augmentation particulièrement importante depuis le Moyen-Orient (+17%).
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L’Afrique subsaharienne enregistre une progression de 5%, en-dessous de la moyenne de 8% : la progression du nombre d’étudiants africains s’était en effet poursuivie en 2020-21 (+6%). Sur cinq ans, la progression reste forte (40%) et supérieure à la moyenne (21%).
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L’Asie-Océanie, dont les étudiants ne progressent que de 1% sur un an, demeure la zone la plus touchée par les restrictions de mobilité liées à la pandémie. Mais après une baisse de 9% en 2020-21, la situation se stabilise. Si la Chine, le Vietnam, ou l’Australie sont en baisse, une reprise apparaît depuis l’Inde (+9,5%), mais aussi le Japon (+12%) ou le Sri Lanka (+17%).
Forte progression dans les écoles de commerce
Si les chiffres progressent dans tous les établissements, ils bondissent dans les écoles de commerce qui affichent une hausse de 18%. Les étudiants étrangers ont augmenté de 7% dans les formations délivrées en lycée, 6 % dans les universités, 5% dans les écoles d’art et d’architecture, 3% dans les écoles d’ingénieurs, 7% dans les autres établissements.
Pour 2022/2023, un record de candidatures
Ce rebond enregistré au cours de l’année universitaire 2021/22 semble se confirmer pour l’année 2022/23 : fin août 2022, plus de 140 000 étudiants issus de 70 pays dans le monde entier avaient déposé une candidature via Etudes en France. Un nombre record en hausse de 18 % par rapport à la situation pré-Covid[1].
[1] Augmentation calculée à périmètre constant sur les pays où la procédure Etudes en France existait déjà en 2018/19, année de référence avant Covid.