One Ocean Summit : un sommet international pour agir collectivement
Pour mobiliser la communauté internationale et agir collectivement dans la perspective d’un océan plus durable, le Président de la République française a souhaité organiser, du 9 au 11 février à Brest, un premier One Ocean Summit dédié à la préservation des océans.
Organisé dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, avec le soutien des Nations Unies et de la Banque mondiale, en présence d’une trentaine de dirigeants étrangers et d’organisations internationales, de chefs d’entreprises et de décideurs de la société civile, le One Ocean Summit a défini des priorités pour traduire en actions une responsabilité partagée sur l’océan.
Un constat : l’océan couvre plus de 70 % de la surface de la planète mais reste cependant "trop souvent en marge des rendez-vous internationaux consacrés au climat et à la biodiversité". Comme l’écrit le ministère chargé des affaires étrangères dans sa présentation de l’événement, il était temps d’organiser un sommet pour "relever le niveau d’ambition de la communauté internationale sur les sujets maritimes". Car l’Océan est aujourd’hui "menacé par de nombreuses pressions comme les effets du changement climatique, les pollutions et notamment celles dues au plastique, et la surexploitation des ressources marines".
Une manifestation d’une ampleur inédite
Un objectif : mieux anticiper "les crises océaniques et les transformations technologiques, scientifiques et environnementales par le partage des connaissances", tels sont donc quelques uns des buts que poursuit le sommet international sur l’océan, selon le site d’information du Gouvernement qui commente aussi l’événement.
Ainsi, pendant trois jours, les plus grands spécialistes de l’océan se sont réunis pour identifier des actions concrètes à engager, afin de préserver et de restaurer les écosystèmes marins. Le One Ocean Summit de Brest a en effet atteint "une ampleur inédite, rassemblant des centaines d’acteurs du monde entier pour mieux coopérer et agir". Et, au terme des travaux d’experts, les échanges ont permis d’apporter des "réponses concertées et tangibles" aux différents défis océaniques auxquels la planète se trouve confrontée.
Un sommet d’engagements
Des engagements : le One Ocean Summit "sera un sommet d’engagements", comme le soulignait le Président de la République dans son avant-propos au dossier de presse du Sommet. Dans la matinée du 11 février, Emmanuel Macron a en effet réuni des chefs d’État et de gouvernement étrangers, des responsables d’institutions multilatérales et des décideurs pour prendre des "engagements ambitieux".
Dans le communiqué final, intitulé Les engagements de Brest pour l’Océan, la Présidence souligne ainsi que les dirigeants rassemblés à Brest, "conscients que la place de l’Océan dans l’agenda politique international n’est aujourd’hui ni à la mesure de son rôle dans les équilibres climatiques, environnementaux et sociaux planétaires, ni au niveau des menaces qui pèsent sur la vie marine, se sont engagés à œuvrer collectivement, rapidement et concrètement pour mettre un point d’arrêt à la dégradation de l’Océan".
Des axes prioritaires
Des priorités : les pays présents au One Ocean Summit ont donc défini de premiers axes d’actions et "choisi d’agir pour la préservation de la biodiversité, l’arrêt de la surexploitation des ressources marines, la lutte contre les pollutions et l’atténuation du changement climatique". Plusieurs initiatives importantes et prioritaires sont ainsi inscrites dans le communiqué final :
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protéger la biodiversité et les écosystèmes marins, avec la création de nouvelles aires protégées ;
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préserver les ressources des océans, avec la promotion de la pêche durable et la lutte contre la pêche illégale, grâce à la ratification de nouveaux accords ;
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unir toutes les forces en présence pour adapter les réponses aux effets du changement climatique, avec notamment la création d’un nouveau label Green Marine Europe ;
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en finir avec la pollution plastique des Océans, avec des investissements massifs pour mettre à niveau les infrastructures d’assainissement et de traitement des déchets sur tous les continents, mais aussi "la transition vers une économie circulaire qui vise 100% de réutilisation ou de recyclage des matières plastiques et l’abandon de toutes les utilisations à usage unique" ;
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installer l’Océan au cœur de l’agenda politique international et définir une politique commune pour une meilleure gouvernance des océans, avec par exemple la création d’un "jumeau numérique de l’océan " qui permettra de modéliser, de rassembler les savoirs et de tester des scénarios d’action, "au service de la croissance bleue européenne et de la gouvernance mondiale".
Une série de rendez-vous internationaux
Des dates : les "engagements de Brest" sont en effet "une première étape au travers desquels nous nous obligeons durablement à régénérer cette extraordinaire et fragile vie océanique", comme l’avait annoncé le Président de la République française dans sa présentation du Sommet.
Les travaux du One Ocean Summit, sont le point de départ d’une série de rendez-vous internationaux pour lesquels l’Océan sera central, avec notamment la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, prévue en juin à Lisbonne, mais aussi la COP27 organisée par l’Egypte à l’automne 2022. En outre, "pour confirmer cette dynamique et construire un agenda international océanique ambitieux", la France et le Costa-Rica ont proposé d’organiser ensemble en 2024 la prochaine conférence des Nations Unies sur l’Océan.