Congrès mondial de la nature à Marseille : un moment fondateur dans la mobilisation internationale pour la biodiversité
Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’une des plus grandes mobilisations en faveur de la biodiversité, s’est tenu du 3 au 11 septembre à Marseille. Réunissant à la fois de grandes organisations internationales, des personnalités politiques, des experts de la protection de la nature et des scientifiques, mais aussi des entreprises, des associations et des citoyens qui agissent dans ce domaine, ce congrès a été l’occasion pour tous les participants de faire de la biodiversité une priorité internationale et de l’inscrire dans une stratégie mondiale.
En accueillant pour la première fois le Congrès mondial de la nature à Marseille, la France "se mobilise et porte au niveau international son engagement en faveur de la biodiversité", comme le souligne le ministère français de l’écologie dans sa présentation de l’événement. Cette manifestation, organisée tous les quatre ans, est en effet l’une des plus grandes opérations internationales en matière de respect de la biodiversité. Elle constitue aussi une étape préparatoire à la 15e Convention sur la diversité biologique, qui se tiendra le 11 octobre prochain à Kunming en Chine. Après le One Planet Summit sur la biodiversité qui s’est déroulé à Paris en janvier 2021, l'enjeu est de faire de la biodiversité, selon le site d’information du Gouvernement, ce que le climat a été pour la Conférence de Paris sur le climat en 2015, c’est à dire "un moment fondateur de la mobilisation internationale pour la biodiversité".
Des solutions de développement durable
C’est tout un dispositif d’information et de sensibilisation à la biodiversité, mêlant animations, débats et prises de parole, sous un format hybride, à la fois en présentiel et à distance, qui s’est déroulé au Parc Chanot de Marseille où avait lieu ce rassemblement durant une dizaine de jours.
Des Espaces Générations Nature, constituant un véritable "village de la diversité", étaient ainsi accessibles au public pour découvrir les projets d’acteurs français engagés pour la préservation de la biodiversité. Dans le même esprit, un Pavillon France a accueilli plus de 80 événements mettant en valeur les priorités stratégiques de la France en matière d’écologie. A ces animations s’est ajouté un Forum, espace de "débats publics de haut niveau", qui a permis aux acteurs politiques du monde entier de développer des solutions de développement durable et de protection de la nature. Enfin, pour encadrer l’événement, une Assemblée des membres a réuni plus de 1300 représentants de 160 États, agences gouvernementales, agences de développement économique, institutions scientifiques et universitaires, entreprises, société civile et peuples autochtones, "pour prendre des décisions communes".
Le rôle moteur de la France
En organisant ce Congrès, selon le ministère des affaires étrangères, la France a bien confirmé "son engagement en faveur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes et, plus largement, son rôle moteur au niveau international sur les enjeux environnementaux et climatiques". Au centre des enjeux majeurs de cette mobilisation internationale ont ainsi émergé plusieurs actions prioritaires parmi lesquelles :
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la conservation de l’eau douce pour préserver la vie ;
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la gestion des paysages et des territoires pour la nature et les humains ;
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le respect des droits et l’accès équitable aux ressources naturelles ;
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la rétablissement de la santé des océans ;
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la progression du savoir, de l’apprentissage, de l’innovation et de la technologie.
Ainsi, poursuit le ministère des affaires étrangères, cette réunion d’États, de collectivités, de scientifiques, de représentants du secteur privé et de la société civile a constitué "une opportunité unique pour entretenir au plus haut niveau la mobilisation internationale en faveur de la biodiversité".
C’est cette mobilisation que le Président de la République française, intervenant en ouverture de ce Congrès, a souhaité illustrer quand il a déclaré "avoir à cœur d’identifier les initiatives à poursuivre ou à mettre en œuvre pour que la relance post-COVID soit verte, pour que la mobilisation mondiale en amont de la COP 15 soit à la hauteur du défi de la protection de la biodiversité et pour que les liens entre nature, climat et santé humaine soient pleinement reconnus".
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