Universités européennes : neuf établissements français impliqués dans de nouveaux projets

Faisant suite au "discours de la Sorbonne pour une Europe souveraine, unie, démocratique", prononcé par le président de la République en 2017, la création des Universités européennes, lancée dès 2018, a permis de constituer de nouvelles alliances d’établissements d’enseignement supérieur européens. Ces Universités européennes, financées par l’Union Européenne et soutenues dans le cadre du plan France 2030, ont pour but d’offrir de nouvelles opportunités en matière de formation, de recherche et d’innovation à l’ensemble de la communauté universitaire.

Un nouvel objectif d’ici 2025

"Ces résultats confirment à nouveau la mobilisation des établissements français pour l’initiative des Universités européennes et plus largement pour le renforcement de la coopération européenne entre universités, au bénéfice des étudiants, de l’excellence scientifique et de l’innovation". Telle est la réaction, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement et de la Recherche, à l’annonce de la décision de la Commission européenne. La ministre se félicite en effet de "cette réussite collective des établissements français" qui s’inscrit dans une nouvelle démarche permettant de "tester différentes solutions pour renforcer la coopération entre universités d’Europe". Elle fait suite, rappelle le ministère, aux travaux menés il y a un an sous la Présidence française du Conseil de l’Union européenne.

Suite au succès rencontré par l’initiative des Universités européennes qui impliquent en France, avant cette annonce, 32 établissements dans 28 alliances, une nouvelle phase s’est ouverte en 2022 avec la prolongation des alliances existantes et un nouvel objectif d’atteindre le nombre de 60 Universités européennes d’ici 2025.

Des leçons à tirer

Comme l’indique la Commission européenne, à l’issue de l’appel à propositions de 2022, au total ce sont 44 Universités européennes qui regroupent aujourd’hui 340 établissements d’enseignement supérieur, situés dans les capitales et les régions de 31 pays, comprenant tous les États membres de l’UE ainsi que l’Islande, la Norvège, la Serbie et la Turquie. L’initiative des Universités européennes fait désormais partie intégrante du programme Erasmus+ 2021-2027.

Le ministère de l’enseignement supérieur français parle ainsi d’une dynamique qui, trois ans après le début de l’initiative, se poursuivra en plusieurs étapes importantes : le renouvellement et création de nouvelles alliances à l’été prochain, puis un bilan général courant 2024, incluant "les leçons à tirer de l’expérimentation pour encore déployer et approfondir la coopération entre les établissements universitaires d’Europe".

Un nouvel appel à projets avec un budget record

La Commission européenne souligne en effet que l’appel à projets Erasmus+ de 2023 relatif aux Universités européennes est à présent ouvert, avec un budget record de 387,2 millions d'euros.

Ce nouvel appel, auquel peuvent répondre les établissements d'enseignement supérieur de tous les pays européens, est structuré autour de deux thèmes :

• l’intensification des coopérations transnationales institutionnelles : l'objectif est ici de "s'appuyer sur la coopération institutionnelle réalisée jusqu'à présent et d'approfondir, d'intensifier et d'étendre l'efficacité de cette coopération existante afin de progresser vers la vision à long terme des Universités européennes" ;

• le développement de nouvelles coopérations transnationales institutionnelles : ce thème devrait fournir "un soutien aux candidats souhaitant établir une nouvelle coopération transnationale institutionnelle approfondie" dans une nouvelle alliance Universités européennes.