Guide de la rentrée étudiante 2023 : lever les obstacles financiers
Améliorer les conditions de vie des étudiants, tel est le principe qui guide le ministère de l’enseignement supérieur à la veille de la rentrée. La nouvelle livraison du Guide de rentrée, disponible depuis le 16 août 2023, met l’accent sur l’importance de l’accompagnement des étudiants afin de lever les principaux « obstacles financiers qui entravent la réussite des étudiants », nationaux comme internationaux.
Souhaitant à tous les étudiants une « bonne préparation de rentrée », Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, insiste dans son éditorial sur le fait que des efforts massifs ont été faits en faveur des étudiants par le Gouvernement français. Tour d’horizon de ces efforts déployés pour une meilleure réussite de l’étudiant, qu’il soit français ou étranger.
Un renforcement des mesures d’accompagnement
Toutes les composantes de la vie étudiante (logement, restauration, santé en particulier) font ainsi l’objet d’actions dès l’année universitaire 2023-2024.
A ce titre, trois mesures phares sont d’ores et déjà effectives :
- la pérennisation d’une tarification très sociale des repas pour les étudiants boursiers et les étudiants en situation de précarité financière et le gel de la tarification des repas de la restauration universitaire pour la rentrée 2023 (tarification très sociale à 1€ et à 3,30€ pour les autres étudiants). A titre d’exemple, note le ministère, entre septembre 2020 et fin mai 2023, plus de 50,4 millions de repas ont été servis pour 1€ à des étudiants boursiers ou identifiés comme précaires ;
- le gel des loyers dans les résidences universitaires gérées par les CROUS qui proposent aux étudiants près de 175 000 logements répartis sur l’ensemble du territoire national, à tarification sociale ;
- le plafonnement à 3,5% de la hausse des charges (payables par les locataires dans les résidences CROUS).
Des aides ciblées, adaptées au cas par cas
Parallèlement, le ministère de l’enseignement supérieur propose des aides ponctuelles et dispositifs à destination des étudiants. Ainsi, un étudiant qui ne réunit pas « les conditions d’éligibilité aux bourses sur critères sociaux », peut quand même être éligible à d’autres accompagnements offerts par les CROUS. Parmi ces aides proposées aux étudiants non-boursiers, on relève :
- une aide ponctuelle si l’étudiant rencontre momentanément des difficultés ;
- l’ouverture des repas à 1€ qui peut aussi concerner les étudiants non-boursiers, à condition de faire valoir auprès des assistants sociaux du CROUS leur situation de précarité ;
- un meilleur accès aux aides, grâce à l’action de 300 agents des services sociaux qui « assurent l’accueil et l’accompagnement des étudiants qui rencontrent des difficultés sociales sur l’ensemble du territoire ». Ils permettent en effet aux étudiants qui en ont besoin d’être aidés dans leurs démarches d’accès aux droits (complémentaire santé, aides au logement, etc.) et, dans certains cas, de bénéficier d’aides alimentaires et/ou financières ;
- un soutien aux étudiants réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire ou de la protection temporaire. En 2022-2023, près de 2000 étudiants réfugiés ont pu avoir accès aux bourses sur critères sociaux, aux logements étudiants du réseau CROUS, aux aides spécifiques ainsi qu’à la restauration collective. Ces mesures, indique le ministère, « se sont notamment appliquées aux étudiants déplacés d’Ukraine bénéficiaires de la protection temporaire » ;
- des dispositifs d’accueil renforcés pour les étudiants en situation de handicap. En 2022-2023, 15M€ ont été attribués aux établissements afin qu’ils mettent en place des mesures d’accompagnement des étudiants en situation de handicap, un budget qui sera à nouveau augmenté cette année.
Des actions pour renforcer la vie étudiante
La Contribution de Vie Etudiante et de Campus (CVEC) est « destinée à améliorer l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants ». Elle doit aussi, souligne le ministère, « mener des actions de prévention et de santé et financer des initiatives d’associations étudiantes ». La CVEC a ainsi permis en 2022-2023, de collecter 160M€.
Tous les étudiants peuvent bénéficier des actions financées par cette contribution, soit par le biais de leur établissement, soit grâce aux CROUS en fonction des actions et du territoire. La CVEC a permis de financer près de 5 000 projets dans toute la France, parmi lesquels :
- des services dédiés à la vie étudiante afin de financer des prestations propres à améliorer les conditions de vie étudiante, en matière notamment d’accueil, avec l’organisation spécifique d’actions pour un meilleur accueil des étudiants internationaux ;
- des projets proposés notamment par les étudiants et les associations étudiantes ;
- de nouvelles infrastructures au bénéfice de la vie étudiante.
Un investissement particulier pour la santé de l’étudiant
Depuis la réforme d’octobre 2022, les services de santé universitaires sont devenus des services de santé étudiante (SSE). Ainsi, qu’ils soient inscrits ou non à l’université, issus d’établissements publics ou privés, tous les étudiants ont désormais accès aux services de santé étudiante.
Les missions des services de santé étudiante ont ainsi été renforcées et étendues pout une prise en charge plus globale en matière de :
- santé mentale (plus de 49000 étudiants ont déjà été accompagnés) ;
- santé sexuelle (contraception, dépistage des maladies sexuellement transmissibles)
- lutte contre les violences sexistes et sexuelles ;
- conduites addictives et nutrition.
Autant d’efforts du Gouvernement qui consistent, selon les mots de la ministre, à « offrir à chaque étudiante et à chaque étudiant la liberté de se forger son itinéraire individuel ». Et la ministre, consciente « que préparer son avenir est un travail rendu parfois compliqué par les difficultés de pouvoir d’achat qui impactent trop d’étudiants en France », d’assurer qu’elle « reste entièrement mobilisée pour continuer à favoriser l’épanouissement et l’apprentissage de chacun ».