Fête de la science 2024 : plonger dans un océan de savoirs

Organisée chaque année depuis 1991 par le ministère chargé de la recherche, la Fête de la science est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable pour tous les publics, à commencer par les étudiants et les passionnés de sciences. En 2023, la Fête de la science a réuni plus d'un million de visiteurs autour de 6000 événements, tous gratuits, mais aussi ludiques, accessibles, originaux et participatifs, organisés par 10 000 chercheurs et médiateurs scientifiques, partout en France et à l'international.

Une thématique à la croisée de tous les savoirs

Ce sont ainsi des milliers de scientifiques et de médiateurs culturels qui « partagent avec le public leur enthousiasme pour les sciences », à travers de multiples initiatives, listées par le ministère : visites de laboratoires pour découvrir les coulisses de la recherche, Cafés des sciences organisés pour apprendre autour d’un verre, spectacles vivants pour vivre un moment entre art et science, expérimentations dans un Fablab pour « toucher la science des doigts » ou encore promenade dans les nombreux Villages des sciences, véritables lieux de rencontres implantés au cœur des villes et animés par des scientifiques.

Au niveau des thèmes, tous les domaines sont abordés, avec cette année un accent porté sur l’océan, puisque il s’agit d’une « thématique à la croisée de tous les savoirs » et un « véritable laboratoire à ciel ouvert ». Les organisateurs précisent en effet que ce milieu complexe mobilise un champ important de recherche aussi bien du côté des sciences fondamentales (sciences du vivant, physique-chimie, géologie, etc.) que des sciences appliquées (énergies renouvelables, gestion des risques naturels, etc.) ou des sciences humaines et sociales (histoire, économie, géopolitique). Si l’océan « joue un rôle central dans l’avenir de la Terre et de l’humanité », la France, « en tant que deuxième espace maritime mondial derrière les États-Unis », se situe en « toute première ligne avec ses 20 000 km de côtes et une superficie de 10 millions de km² répartis sur l’ensemble des mers ».

Un parrain en apnée et des ambassadeurs sur le terrain

« C’est le devoir de la science aujourd’hui de se questionner sur son dessein et de veiller à ce qu’elle œuvre avant tout pour le bien commun, à savoir le respect du vivant sur notre planète ». Telle est la position de Guillaume Néry, apnéiste engagé et amoureux du monde aquatique, parrain de l’édition 2024 de la Fête de la science, qui « incarne parfaitement le thème de cette année, Océan de savoirs ». Comme le précisent les organisateurs, Guillaume Néry se consacre en effet aujourd’hui, après de multiples exploits sportifs, « à la transmission de sa passion aux travers d’une approche artistique ». Il réalise en effet des courts-métrages sous marin qui cumulent des centaines de millions de vues sur internet et partage aussi son expérience lors de conférences s’adressant à des publics très divers. 

Autour du parrain de la manifestation, une trentaine d'ambassadrices et d’ambassadeurs, des femmes et des hommes, experts scientifiques, chercheurs et ingénieurs, des secteurs public et privé, vont aussi se faire le relais de la connaissance scientifique auprès du public. Ils vont porter fièrement les valeurs de l'événement dans leurs régions et territoires ultramarins, leurs organismes de recherche et leurs universités. Deux grandes catégories d’ambassadrices et d’ambassadeurs donc : ceux qui, sur les territoires locaux, vont valoriser et promouvoir les initiatives scientifiques et ceux qui, au sein même des grands organismes de recherche français, sont destinés à sensibiliser le public à la « démarche scientifique pour faire découvrir les recherches d'actualité dans toutes les disciplines ».

Des ambassadeurs-doctorants du livre de science

Pour compléter ce dispositif, sept doctorants sont devenus pour un temps « ambassadeurs et ambassadrices du livre de science ». C’est en effet grâce à l’opération Sciences en bulles, reconduite cette année sur le thème de « l’eau dans tous ses états », que ces doctorants s’apprêtent à « partager les savoirs, les techniques et les innovations et à imaginer l'avenir en racontant la science de façon ludique et accessible à tous ».  Au moyen d’une bande dessinée, réalisée par une bédéiste professionnelle experte en médiation scientifique, ils ont mis en image leurs sujets de thèse, issus de toutes les disciplines.

Dans un « format revisité qui laisse une plus large place à la narration », Sciences en bulle réunit ainsi cette année sept bandes dessinées, illustrant des travaux de thèse tous centrés sur l’eau et l’océan. Les doctorants se sont en effet « prêtés au jeu pour raconter leurs travaux de recherche en images ». En parcourant la « mise en bulles » de leurs thèses grâce à une exposition itinérante, c’est un « véritable voyage au cœur de la science en train de se faire » que Sciences en bulles propose d’entreprendre, en rencontrant notamment ces « doctorants du livre » dans leur université ou laboratoire d’origine.

Un écho international

La Fête de la science s'invite également à l'international. Chaque année, le 10 novembre, est en effet célébrée la Journée mondiale pour la science au service de la paix et du développement (World Science Day). Cette année, cette date devrait aussi marquer le coup d’envoi de la Fête de la science à l’international.

Comme le soulignent les organisateurs, cette journée mondiale, retenue par les Nations Unies et l’Unesco, « a pour but, tout comme la Fête de la science, d’informer les citoyens sur les progrès des sciences et de mettre en avant le rôle des scientifiques dans la compréhension du monde qui nous entoure ». Ce sera l’occasion « pour tous les amoureux de la langue française de se rassembler partout dans le monde pour célébrer les sciences ».