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France 2030 : accélérer la recherche et l’innovation en santé

« Devenir la première nation européenne innovante et souveraine en santé », c’est l’objectif du Gouvernement qui vient d’annoncer, au terme de différents appels à projets, la création de bioclusters et de nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, illustrant un effort financier de l’Etat pour accélérer la recherche et l’innovation en santé. Ces annonces complètent d’autres programmes de recherche ainsi que la création de chaires d’excellence pour attirer en France des chercheurs de haut niveau.

Le développement de « la recherche biomédicale d’excellence » est une « clé pour permettre aux innovations en santé d’émerger en nombre en France ». Tel est le sentiment du Président de la République qui s’est rendu le 16 mai dernier à l’Institut Curie de Saint-Cloud pour une visite dédiée à la recherche biomédicale, dans le cadre du plan France 2030 et de sa déclinaison pour l'innovation dans la santé.

 

Une dynamique d’implantation

C’est en juin 2021 qu’avait été lancé le plan Innovation Santé 2030 doté de 7,5 milliards d'euros dont plus d’1 milliard pour la recherche biomédicale. Comme le souligne le site internet d’information du Gouvernement, le plan Innovation santé 2030 qui constitue le volet santé de France 2030, va doter la France « d’une stratégie pour devenir la première nation européenne innovante et souveraine en santé ». Le soutien de la recherche médicale représente ainsi « une base indispensable » et la création de nouveaux bioclusters et d’Instituts hospitalo-universitaires (IHU) « une traduction concrète ».

La stratégie gouvernementale consiste donc à mettre en place une « politique d’implantation de sites de recherche en santé d’excellence qui regroupe le soin, la recherche et l’innovation autour d’une dynamique commune ». Ce sont ainsi, précise le ministère en charge de la recherche, 12 nouveaux IHU et 4 nouveaux bioclusters qui vont être créés sur le territoire français. Ces territoires d’excellence, « en rassemblant chercheurs, cliniciens, investisseurs et industriels de développer ensemble des traitements et solutions innovantes » devraient permettre « des avancées importantes pour les patients dans de nombreux domaines ».

 

Les pôles d’excellence des Instituts hospitalo-universitaires

Dans le détail, l’appel à projets concernant d’abord les Instituts hospitalo-universitaires de France 2030 (doté de 300 millions d’euros) a permis de sélectionner 12 nouveaux futurs pôles d’excellence en matière de recherche, de soin, de prévention, de formation et de transfert de technologies dans le domaine de la santé.

Implantés à Paris et en région parisienne (Garches, Villejuif), mais aussi à Bordeaux, Toulouse, Nancy, Lyon, Nice et Montpellier, ces instituts rejoignent les sept IHU déjà en place. Chacun de ces IHU, ainsi implanté « sur son territoire et dans son domaine de compétences », constituera un pôle « attractif pour les chercheurs et les cliniciens de talent, ainsi que pour les partenariats industriels ». En effet, parmi les nouvelles missions des IHU figurent :

  • l’expérimentation de nouvelles modalités de soins et de prévention ;
  • la formation de professionnels d’excellence dans le domaine du soin, de la recherche et du développement ;
  • la création de futurs partenariats publics-privés.

 

L’écosystème des bioclusters

En ce qui concerne l’appel à manifestation d’intérêt Biocluster de France 2030 (doté de 300 millions d’euros), celui-ci a pour ambition d’accompagner la création de bioclusters de « dimension mondiale en France ».

Un biocluster, précise le site du Gouvernement, est un « écosystème d’acteurs innovants dans le domaine de la santé », tels que laboratoires, centres de recherche, centres de soins et entreprises travaillant ensemble. Concrètement, après la création du Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC) à Villejuif en décembre 2022, quatre autres écosystèmes viennent d’être labélisés par l’Etat. Ces bioclusters, très prochainement lancés, seront créés à Paris, Marseille, Lyon et Evry-Courcouronnes. Parmi les missions assignées aux bioclusters :

  • promouvoir les formations pluridisciplinaires et la recherche de très haut niveau ;
  • donner une visibilité internationale aux institutions publiques et aux entreprises du biocluster ;
  • accueillir des entreprises et faciliter les partenariats publics-privés ;
  • accélérer le développement de startups.

 

Un appel à projet international pour des chaires d’excellence

Complétant ce plan, un appel à projet Chaires d’excellence sera lancé dans quelques jours pour offrir à des équipes de chercheurs de premier plan et de toutes origines des financements conséquents sur une durée de cinq ans pour qu’ils mènent leurs programmes de recherche en France. Cet appel à projets, qui verra la création de 40 à 50 chaires (doté de 2 millions d’euros par chaire), a pour but d’attirer en France des chercheurs et leur donner la possibilité de créer des « équipes compétitives au plus haut niveau international ».

Pour le Gouvernement en effet, afin de maintenir son rang, la France doit « augmenter son investissement sur toute la chaine de valeur, de la recherche fondamentale en sciences du vivant, à la recherche translationnelle et clinique en santé et soutenir l’innovation ». Parallèlement, elle doit aussi se donner « les moyens d’attirer ou de maintenir sur le territoire national les meilleurs chercheurs mondiaux dans leur domaine ».  Ces chaires, précise encore le ministère de la recherche, seront ouvertes soit à des chercheurs travaillant déjà dans une institution française soit à des chercheurs exerçant à l’étranger désirant « créer une équipe ou rejoindre une structure en France ». Elles permettront ainsi le développement de leurs programmes de recherche et « seront un levier pour candidater aux appels d’offres européens d’envergure ».

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Publié le : 26/05/2023 à 12:01
Mis à jour le : 30/05/2023 à 10:52
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