Métiers du futur : le marché du jeu vidéo progresse en France
Le jeu vidéo, sur console, sur mobile ou sur ordinateur, est devenu en quelques décennies l’un des loisirs les plus populaires au monde. C’est ce que constate le site internet Vie Publique, le portail officiel français d’actualité politique, économique, sociale, nationale et européenne, estimant dans un article très documenté sur ce sujet que la France dispose de forces indéniables sur ce marché mondial des jeux vidéos, que ce soit en tant que développeur, distributeur ou formateur.
L'univers du jeu vidéo a représenté en France 5,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020. Comme l’indique le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) dans une étude sur le marché des jeux vidéo, ce secteur est l'un des rares à avoir été dynamisé par l'épidémie du Covid-19. Un contexte sanitaire qui a amené "des millions d’individus à découvrir ou redécouvrir ce loisir et parfois à changer de regard sur ce média en mutation permanente".
Une progression continue du nombre de gamers en France
Comme l’explique le ministère de la culture, qui s’intéresse également aux jeux vidéos (pour qui il s’agit carrément du 10e art), les professionnels, les influenceurs comme les particuliers utilisent des contenus liés au jeu vidéo. Ceux-ci "sont partout et sont vus et lus par des millions de personnes en France comme partout ailleurs dans le monde".
Contrairement aux idées reçues, le jeu vidéo représente une culture qui concerne tous les genres et tous les âges. Selon une étude du SELL, l'âge moyen des joueurs de jeux-vidéo régulier est de 39 ans. Et ces joueurs réguliers sont pour beaucoup des joueuses : 47% de femmes contre 52% de joueurs masculins. A noter aussi que, parmi l'ensemble des joueurs français réguliers et occasionnels, on compte 19% de retraités ! D'après une enquête du ministère de la culture, 53% des Français âgés de plus de 15 ans ont joué aux jeux vidéo en 2020, contre 19% en 1997. Mais les effets des différents confinements ne suffisent pas à expliquer ces chiffres, puisqu'ils étaient 36% en 2008 et déjà 44% en 2018. Il y a donc, conclut le site Vie Publique, une progression continue qui exprime une "tendance de fond".
La France reconnue pour son savoir-faire
Pour jouer, encore faut-il avoir des jeux ! Sur ce secteur, les entreprises françaises sont en pointe dans la création de jeux vidéos. Dans la dernière édition de son Référentiel des métiers des jeux vidéos, le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) recense ainsi près de 1350 jeux en cours de production dans l’hexagone et note que 750 jeux sont déjà commercialisés en France.
Cette tendance, selon le site Vie Publique, n'est pas nouvelle : les studios (développement de jeux) et les éditeurs (diffusion et promotion) français ont "une grande importance dans l'histoire du jeu vidéo". Dès les années 1980 en effet, les studios et les éditeurs français ont été reconnus pour leur savoir-faire. Parmi ces créateurs français, Ubisoft, une entreprise familiale d'abord impliquée dans la distribution de jeux est devenue aujourd’hui une multinationale avec des studios implantés partout dans le monde. Ainsi, en 2021, souligne Vie Publique, il y a en France, sur les 1200 entreprises consacrées au jeu vidéo, près de 700 studios de développement. En outre, les plus gros éditeurs internationaux font régulièrement appel à des studios français afin de développer leurs jeux.
Des métiers et des formations made in France
Pour créer ces jeux, le Référentiel des métiers a répertorié 50 métiers répartis en cinq grandes familles : les métiers du management, du design, de l’image et du son, de la technologie, de l’édition et du support. Pour former à ces différents métiers, la France peut aujourd’hui mettre en avant 133 organismes de formation, reconnus au niveau international. A ce propos, le site internet de L’Etudiant propose une liste des formations pour travailler dans le secteur du jeu vidéo, dès le niveau bac +2 et bac +3. Selon L’Etudiant, ce sont près d’une vingtaine d’écoles qui forment en France aux métiers du jeu vidéo et de l’animation.
Parmi celles-ci, on retrouve quelques unes des écoles membres de CampusArt, réseau géré par Campus France, comme par exemple ISART Digital, école du jeu vidéo et de l’animation à Paris, l’Ecole multimédia (tous les métiers du numérique) à Paris encore, l’école Emile Cohl à Lyon, l’ETPA à Montpellier, l’Ecole Brassart à Tours (et sur d’autres sites), l’Ecole Rubika à Valenciennes, SAE Institute à Paris etc.
Autant de formations à découvrir sur le site de CampusArt qui répertorie plus de 650 formations artistiques, toutes disciplines confondues, grâce à une recherche simple par domaines, mots-clés, niveaux, ou encore par établissement.
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