Frédérique VIDAL
Crédits photo: LUDOVIC MARIN/AFP

Mobilité vers la France : il est encore temps pour les étudiants internationaux de rejoindre le territoire français !

« Les étudiants internationaux peuvent rejoindre le territoire français, quel que soit leur pays d’origine ». C’est en ces termes et dans une interview au quotidien Le Figaro, en date du mercredi 14 octobre, que Frédérique Vidal, ministre chargée de l’enseignement supérieur, revient sur les conditions des mobilités étudiantes, entrante et sortante, en cette rentrée un peu particulière.

C’est à l’occasion d’une rencontre (virtuelle) avec les étudiants Erasmus des universités de Cergy-Pontoise et d’Evry que la ministre a évoqué les mesures mises en place pour assurer dans les meilleures conditions l’arrivée des jeunes étudiants internationaux dans les établissements français et, inversement, la sécurité des étudiants français qui se rendent à l’étranger pour y suivre une formation.

 

Une mobilité entrante en train de se faire

Evoquant la mobilité entrante, la ministre constate que  « la grande majorité de ceux qui ont fait une demande de visas l’ont maintenant obtenu et sont arrivés en France ». Toutefois, précise-telle, « les retardataires, que la plupart des établissements d’enseignement supérieur français acceptent encore d’accueillir, sont généralement des étudiants qui ont déposé tardivement leur demande de visas pour des raisons liées à la situation sanitaire dans leur pays et parfois au décalage d’examens dans leur pays ».

Du côté des visas justement, il faut noter que « les demandes continuent à arriver » et que « le nombre de visas délivrés était de 50 000 au 7 octobre 2020, soit une baisse de près de 30% par rapport à l’année dernière ». Selon la ministre, ce chiffre « devrait se stabiliser autour de 60 000, c’est-à-dire d’une baisse de 20% d’ici la fin du mois ». D’ailleurs, poursuit-elle, « les établissements indiquent dans l’ensemble une arrivée continue des étudiants internationaux, dont une partie suit les cours en ligne en attendant leur arrivée effective ». De même, les CROUS mentionnent pour leur part « un taux d’occupation des chambres comparable à celui de l’année dernière, même si s’y ajoutent certains étudiants internationaux qui ont fait le choix de ne pas rentrer chez eux cet été ».

 

Une mobilité sortante en baisse

Pour ce qui concerne la mobilité étudiante sortante, pour l’année universitaire 2019-2020,  la ministre fait déjà état d’une « baisse de 18% de la mobilité sortante dans l’enseignement supérieur, principalement due au confinement qui a empêché les étudiants du second semestre de poursuivre le programme Erasmus ».

Mais, précise Frédérique Vidal, pour 2020-2021, les inscriptions en Erasmus « demeurent stables ». Néanmoins, sur un plan général, est constatée « une baisse de 20% des départs d’étudiants à l’étranger : certains établissements internationaux étant fermés, les cours se font à distance ».

 

Vers une évolution des mobilités ?

Compte-tenu de la crise sanitaire et de son évolution incertaine, la ministre estime que ce processus « induira sans doute des fermetures d’établissements, voire le refus par certains établissements de recevoir des étudiants français ». Aussi, la ministre évoque-t-elle le recours aux « mobilités virtuelles, même si, évidemment, le bénéfice retiré de ces mobilités ne sera pas le même compte tenu de l’absence d’immersion dans un pays étranger ». Et la ministre de conclure que ce « concept de e-mobilités est à l’étude pour les mois et les années à venir dans les établissements comme au niveau européen ».

 

 

 

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Publié le : 23/10/2020 à 09:51
Mis à jour le : 23/10/2020 à 10:05
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